- mi-carême
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• 1250; de mi- et carême♦ Jeudi de la troisième semaine de carême. Mascarades, réjouissances de la mi-carême. Des mi-carêmes.mi-carêmen. f. Jeudi de la troisième semaine du carême. Des mi-carêmes.|| (Acadie) Courir la mi-carême: V. courir.⇒MI-CARÊME, subst. fém.Jeudi de la troisième semaine du carême qui marque un répit dans l'abstinence prescrite pour cette période et qui était jadis célébré par des réjouissances populaires; p. méton., ces réjouissances. Jour de la mi-carême; bal, cavalcade de (la) mi-carême. Nous sommes moins bons chrétiens que vous, à Paris, et nous dansons jusqu'à la fin de la mi-carême (MÉRIMÉE, Lettres ctesse de Montijo, t.1, 1845, p.118). Gisette (...) ôte ses papillottes et se coiffe, en longues anglaises (...) répétant, à ce qu'elle dit, sa coiffure de bacchante pour le jeudi de la mi-carême (GONCOURT, Journal, 1860, p.717). Ces personnages en pyjamas dont les corps noués glissaient sur leurs béquilles dans la paix inquiète de l'hôpital, ces ombres vêtues de pansements comme d'un costume de mi-carême, tout cela semblait un royaume éternel de la blessure, établi là hors du temps et du monde (MALRAUX, Espoir, 1937, p.509).Prononc. et Orth.: [
], [-
]. Ac. 1694, 1718: mi-caresme, dep. 1740: -rême. Étymol. et Hist. Ca 1245 miquaresme (Ph. MOUSKET, Chron., 31030 ds T.-L.). Comp. de mi- et de carême. Fréq. abs. littér.: 51.
mi-carême [mikaʀɛm] n. f.ÉTYM. V. 1250; de mi-, et carême.❖♦ Jeudi de la troisième semaine du carême (marqué jadis par la rupture, pour un jour, du jeûne prescrit par l'Église, et par diverses réjouissances publiques : bals, mascarades, etc.).0 Il y avait bal costumé, à l'Élysée-Montmartre, ce soir-là. C'était à l'occasion de la mi-carême (…)Maupassant, l'Inutile Beauté, « Le masque ».
Encyclopédie Universelle. 2012.